Une approche
- Introduction
- Croyance, manipulation et endoctrinement - [ Maj le 05-08-2021 ]
- Une approche de la problématique OVNI - [ Maj le 02-10-2021 ]
- OVNI : une réalité scientifique - [ Maj le 05-08-2021 ]
- Ultra sceptissisme et franges ufologiques - [ Maj le 07-08-2021 ]
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Elle fait l'objet de mises à jour régulières, d'ajouts et de rectifications qui sont le fruit de mes réflexions au jour le jour.
Introduction

Le premier chapitre de cette page est un avertissement dédié aux personnes sans expérience en ufologie. Il aborde certains aspects néfastes relatifs à la croyance aveugle aux « extraterrestres », à la manipulation et à l'endoctrinement progressif via internet et les réseaux sociaux. Si vous êtes expérimenté et qualifié en ufologie, ou si tout du moins votre approche est neutre et objective, vous pouvez passer au chapitre suivant. Si non, prenez le temps de lire ce chapitre.
Croyance, manipulation et endoctrinement - [ Maj le 05-08-2021 ]
Cliquez sur l'image ci-contre et lisez la, même si sa lecture vous paraît indigeste.
Dans le passé, on m'a déjà dit que j'étais trop sceptique pour être incrédule. Mais quand je constate le nombre incroyable de thèses conspirationnistes qui pullulent sur le web depuis des années, je suis vraiment heureux d'avoir su garder un esprit libre, critique et analytique. Encore qu'il serait aisé de démontrer que si des complots plus ou moins élaborés ont existé dans l'histoire, il est d'autant plus aisé de démontrer que celles et ceux qui y font constamment allusion sur le web - comme pour apporter du crédit à leur propre théorie - en font une spécialité très bénéfique sur le plan financier.
En effet, j'ai remarqué que les sites internet conspirationnistes disposent d'une régie d'annonceur hyper active et qui déploie des messages publicitaires quasiment à chaque paragraphe d'un article. C'est d'autant plus gênant que ça rend la lecture d'un texte difficile, puisque pollué de toutes sortes de messages à caractère publicitaire. C'est en soit un signe que le webmaster n'a pas pour seule vocation l'information, voire la ré-information, mais aussi et surtout d'en faire un business très lucratif. Et les exemples sont légion.
Dès lors, je suggère au lecteur inexpérimenté en ufologie de faire attention et de s'éloigner le plus possible de la croyance aveugle aux « extraterrestres ». Cela pour plusieurs raisons :
D'abord parce qu'il n'est pas utile d'y croire pour être en mesure de démontrer le sérieux des fondements qui gravitent autour de l'hypothèse extraterrestre de certains OVNIs. Non seulement cette croyance aveugle vous portera préjudice à de nombreuses occasions, mais elle vous empêchera souvent de discerner le vrai du faux. Dans le meilleur des cas vous passerez pour un doux rêveur et ne franchirez jamais ce cap. Dans le pire des cas on se moquera de vous et cette croyance vous portera éternellement préjudice, y compris sur le plan psychologique et médical. Avez-vous vraiment besoin de ça dans votre vie ? J'en doute.
Ensuite, parce qu'il est aisé de manipuler l'opinion publique avec des faits inventés de toutes pièces, plus encore quand celle-ci se soumet d'emblée à une croyance aveugle qui touche précisément au sujet concerné. C'est ainsi qu'en ufologie sont nommés les « croyants », au sens péjoratif du terme. Péjoratif puisque ces croyants passent leur temps à affirmer toutes sortes de choses sans jamais en démontrer la véracité. Ou alors ils utilisent des sources très discutables - pour ne pas dire indigestes - en affirmant que ce qui est écrit est « la vérité ». Historiquement, il est un fait acquis que les religions ont déjà été utilisées pour manipuler les foules. Le terrorisme islamique en est un exemple flagrant. Et comme partout ailleurs, il existe des équivalents « extrémistes » en ufologie. Ainsi, les quelques tenants de la catégorie des « croyants » vont jusqu'à imaginer plusieurs dizaines de races d'extraterrestres qui seraient déjà présentes sur Terre. Jusqu'à se faire passer pour de présumés « contactés ».
L'image ci-dessus est le fruit d'une capture d'écran que j'ai réalisée le 25-07-2021 en provenance d'un « groupe de discussions » qui sévit sur Facebook et qui est prétendument dédié à l'ufologie. Pour le respect de sa vie privée j'ai dissimulé le nom de l'auteur en ne laissant que ses initiales : "MT". Cette capture est un exemple typique et très représentatif de ce que l'on trouve sur le web en matière de croyances ufologiques fabriquées. Il s'agit d'un groupe où bon nombre de « croyants » et autres conspirationnistes se réunissent autour de ce thème. Cet individu est marqué comme Modérateur du groupe. Ce qui signifie clairement qu'en matière de réflexion intellectuelle il n'y a guère de chances de tomber sur un Post pertinent qui serait moins soumis à l'incertitude et à la subjectivité...
Vous pouvez constater que ce Post est dépourvu de source initiale autre que « MT » lui-même, puisqu'il n'y a pas de lien web ni de référence à un ouvrage ou à un auteur spécifiques. Il s'agit donc d'une suite d'affirmations totalement gratuites et parfaitement invérifiables, telle une prêche à laquelle nous serions sensés adhérer. Qu'on se rassure, il n'y a absolument aucune chance pour que j'y adhère un jour. Cependant, j'observe ce qu'il se passe sur certains groupes car les conséquences psychosociales qui découlent de ce type de publications m'intéressent. Le problème vient du fait qu'il existe des dizaines de groupes comme celui-ci sur Facebook ; chacun d'eux contenant en moyenne plusieurs milliers de personnes sur lesquelles sont quotidiennement déversées ce type d'inepties invérifiables. Et si nous devions croire aveuglément ce type de Post, nous pourrions tous finir, tôt ou tard, dans un asile psychiatrique...
Est-ce utile de rappeler que certains de ces « contactés » présumés disposent de sites internet et de chaines Youtube bourrés de publicités qui rapportent de l'argent ? Ce simple fait devrait pourtant éveiller des soupçons. Pour eux la situation est simple : plus ils publient d'âneries invérifiables plus il y a de gens pour les croire et plus ils gagneront d'argent en ne fournissant qu'un minimum d'efforts. Cette situation me rappel une blague de Coluche.
« Tant que je gagne, je joue ! »
J'ai déjà entendu maintes fois des gens affirmer qu'un ufologue est simplement « une personne qui s'intéresse aux OVNIs ». Mais il existe mille et une façons de s'intéresser à un sujet. Et si cette définition était fondée, alors il y aurait potentiellement des millions d'ufologues en France, et plusieurs milliards dans le monde. Mais cette définition est inexacte. Pour ma part un ufologue est un individu qui mène des enquêtes de terrain, recueille des informations auprès des témoins et interprète les données du témoignage pour essayer d'en tirer une conclusion tangible. Selon toute vraisemblance cet individu n'a rien d'un ufologue. Il se contente d'affirmer des choses sans jamais rien démontrer.
Je m'intéresse personnellement beaucoup à l'archéologie. Je lis des ouvrages sur le sujet et je suis abonné à l'actualité archéologique. Pour autant, cela fait-il de moi un archéologue ? Bien sûr que non. Et il en est de même pour l'ufologie. On n'est pas ufologue parce qu'on s'intéresse au sujet. Pas plus qu'on est footballeur parce qu'on regarde un match. On peut cependant apprendre à devenir ufologue de façon progressive, en commençant par analyser les faits objectivement. C'est ce que j'ai appris à faire peu de temps après mon observation, sans laquelle je ne me serais probablement jamais intéressé au phénomène OVNI.
Mais en lisant le texte de cette capture d'écran, avons-nous l'impression que cet homme fait preuve d'objectivité ? A-t-il seulement réalisé la moindre enquête digne de ce nom dans sa vie, avant de se permettre de disséminer sa prêche vers des milliers de personnes crédules ? Se soucie t-il de l'impact psychologique, à plus ou moins court terme, que peuvent avoir ses publications rocambolesques dans l'esprit des personnes influençables ? Bien sûr que non. Il ne s'en soucie pas plus que de sa propre crédibilité, puisque ses prêches s'adressent essentiellement à des individus prêts à croire n'importe qui et n'importe quoi.
Nous pourrions aisément écrire un scénario rocambolesque digne d'une série télévisée de science-fiction et le publier sur ce groupe sans qu'aucune vérification des « faits » qu'il contient ne soit jamais réalisée. Les réactions seraient nombreuses et immédiates. Je pourrais presque aussitôt me transformer en Gourou ufologique, tel Raël de la secte des Raëliens ; détenant toutes les réponses aux nombreux questionnements que cette foule aussi crédule que fragile serait à même de se poser. Il n'y aurait alors plus aucune limite à la manipulation et à l'endoctrinement...
Si tous les groupes « croyants » ne sont pas des sectes en devenir, les limites qui les séparent sont malheureusement très fragiles. Le sectarisme idéologique dont font preuve nombre d'adhérents à ces thèses absurdes ne leur rend pas service. À ce sujet, la presse française s'est déjà faite l'écho à plusieurs reprises de jeunes adolescents tombés très jeunes dans « l'ufologie », sans préciser de quelle ufologie il s'agissait. On découvrait alors la fragilité de l'esprit humain quand il se soumet aux thèses conspirationnistes les plus invraisemblables et la façon dont ces jeunes esprits crédules sombraient petit à petit dans la déchéance psychologique. C'est un danger réel et permanent auquel nous devrions tous être sensibilisés et c'est la raison de cet avertissement.
J'ai longtemps lutté contre ces inepties dans le passé, mais aujourd'hui je vais simplement écrire cet avertissement en guise d'introduction pour tenter de vous tenir éloigné de ces individus pour le moins sectaires. D'une façon générale, ne croyez pas ce que vous lisez sur internet et encore moins sur les réseaux sociaux où la plus grande prudence s'impose. Et ceci vaut tout particulièrement pour l'ufologie, pour laquelle les sites internet de bonne qualité sont bien plus rares que ne le sont les sites qui s'évertuent, consciemment ou non, à vous désinformer avec des idées reçues parfaitement invérifiables, et qui pourraient finir par atteindre et détériorer votre psychisme et votre santé mentale.
Une approche de la problématique OVNI - [ Maj le 02-10-2021 ]
Citation
Je ne connais personne de plus sceptique qu'un sot, car il ne manque guère de nier ce qu'il ne peut comprendre.
Je ne connais personne de plus sceptique qu'un sot, car il ne manque guère de nier ce qu'il ne peut comprendre.
Pour les raisons que je vais vous expliquer, on peut me qualifier de cartésien-ouvert.
- Cartésien : parce que c'est une exigence indispensable si l'on veut éviter de sombrer naïvement dans le conspirationnisme primaire. La vérification d'une source d'informations est primordiale, tout comme sa qualité. Et le moins que l'on puisse en dire, c'est que certains conspirationnistes sont passés maîtres dans l'art de sélectionner les sources les plus indigestes... En règle générale une constance prévaut chez eux : l'absence de discernement et le mélange systématique de plusieurs sujets sans aucun lien entre eux, pour terminer par n'en former qu'un seul ; lui donnant de fait une importance considérable qu'il n'avait pas au début. Sur les réseaux sociaux, je constate qu'il y a parfois davantage de cas sociaux que de réseau... Certains « groupes de discussions » prétendument dédiés à l'ufologie sont paradoxalement hermétiques à la discussion. Si vous êtes en désaccord avec l'administrateur du groupe et que vous argumentez sagement dans ce sens, vous n'avez plus le droit à la parole. Plus vos arguments auront de poids, moins vous aurez l'occasion de pouvoir les exprimer. En revanche toutes celles et ceux qui iront dans le même sens que l'administrateur pourront s'exprimer librement. C'est un comportement paradoxal quand on sait que ces mêmes complotistes prônent souvent la « liberté » en s'en prenant aux gouvernements du monde entier. Il faut dire que la pratique cartésienne du doute a eu un tel impact sur les esprits que le terme de « scepticisme » en est venu à évoquer la démarche cartésienne. Sauf que celle-ci n’est en rien sceptique. Elle se propose au contraire, par-delà la reprise de certains argumentaires et autres attitudes sceptiques, de répondre fermement mais définitivement au doute sceptique que Descartes a rencontré comme un obstacle à surmonter sur le chemin de la vérité. La différence est fondamentale, mais néanmoins incompréhensible pour celui qui baigne dans le conspirationnisme...
- Ouvert : parce que la méthode hypothético-déductive nécessite une impérieuse ouverture d'esprit. Je pars du principe que si certains PANs étaient mus par une intelligence, alors on ne sait absolument rien sur l'origine et les motivations. En conséquence, il faut être extrêmement prudent avec cette possibilité. Il apparaît nécessaire de rester neutre, mais particulièrement attentif et ouvert à toutes les hypothèses, y compris les plus étonnantes et inattendues. Si l'on se ferme à une hypothèse quelconque avant même d'avoir profondément analysé l'objet d'étude, on risque de passer à côté d'une explication tangible et de s'enfermer dans une sorte de boucle de Möbius (mensonge inconscient) ; une hypothèse faussée dès le départ par nos propres préjugés. Permettez-moi un parallèle. Souvenons-nous de quelle était l’origine de la dérive meurtrière du fameux HAL 9000 dans le film « 2001 : L'Odyssée de l'espace ». Notons au passage qu'il existe une suite géniale à ce merveilleux film : « 2010 : l'année du premier contact », dans laquelle l'explication du comportement de HAL est enfin expliqué. Bref, une simple conséquence de la dissimulation du véritable objectif de la mission - chose qui était en désaccord total avec la nature de cette intelligence artificielle, puisque son travail consistait à traiter l'information sans jamais la distordre ni la dissimuler - la piégea dans une boucle de Möbius et la rendit complètement paranoïaque. Une I.A. qui disjoncte parce qu’on lui ordonne de faire une chose qu’elle ne sait pas faire ; mentir. Dans un tout autre ordre d'idées, la résultante est similaire pour un sceptique-fermé quand il s'évertue lamentablement à trouver des explications ordinaires à des faits particulièrement extraordinaires : il se fourvoie. L'explication est dérisoire et ne colle en rien avec les faits observés. Par exemple, tenter d'expliquer les faits qui se sont déroulés en 1977 sur l'île brésilienne de Colares, par la présence d'un simple « hélicoptère muni d'un projecteur », c'est se fourvoyer. C'est pourtant ce qu'un sceptique-fermé a osé me dire un jour. Contrairement à lui, il m'apparaîtrait absolument nécessaire d'apporter une explication tangible, en opposition avec le rocambolesque et l'extravagant, et qui collerait parfaitement avec les faits observés. Et si, pour se faire, il fallait sortir de l'explication dite « rationnelle » pour nous rapprocher hypothétiquement des constats, je le ferais sans la moindre hésitation. D'ailleurs, n'est-ce pas les militaires américains qui, dès les années 40, argumentaient favorablement sur l'origine « interplanétaire » des OVNIs ? Et par quel processus croyez-vous qu'ils en soient arrivé à cette conclusion ? Car si l'on devait poser honnêtement sur la table tous les faits constatés et ayant un très haut degré d'étrangeté, depuis les années 40 jusqu'à aujourd'hui - ce que les militaires américains n'ont pas manqué de faire - alors, il ne faudrait pas plus d'une journée à n'importe quel être doué de raison pour arriver à une conclusion similaire. La seule opposition à cette conclusion d'apparence logique ne saurait venir que de l'attitude scientifique qui demande invariablement des preuves irréfutables. Et on la comprend.
C'est pourquoi être ouvert d'esprit n'impose pas de croire ou ne pas croire en quoi que se soit. Certes, le cerveau humain construit ses idées en se basant finalement sur un système de croyances. Et le premier psychologue venu pourrait aisément en expliquer les processus neurologiques. Par exemple, lorsqu'un chercheur fait une expérience en laboratoire et qu'elle échoue, il recommence la même expérience avec une méthode différente, parce que son cerveau a imaginé une nouvelle approche, et qu'il croit qu'elle peut fonctionner. Évidemment, il ne s'agit pas de comparer cette croyance avec une autre, plus théologique. Il en est de même pour tous les scientifiques interrogés sur la « croyance aux ovnis ». Invariablement, ils répondent systématiquement toujours la même chose : « Ce n'est pas une question de croyance ! ». Et ils ont raison. Mais c'est tout de même paradoxal de se dire que cette réflexion scientifique est elle-même le fruit d'un système de croyances très élaboré.
Encore faut-il garder les pieds sur Terre et ne pas se soumettre à une idée concoctée par le cerveau, même si elle repose sur des faits tangibles ou scientifiques. Si je crois à la méthode hypothético-déductive en terme de résultats, nul besoin de me soumettre à cette idée - comme on se soumet à une religion - pour la soumettre à l'humanité. Je garde toujours à l'esprit que je peux faire fausse route et qu'une rectification plus ou moins importante, telle une mise à jour logicielle mineur, pourrait s'avérer nécessaire pour adapter ma compréhension à l'objet d'étude. Car pour trouver la vérité, il faudra peut-être (sûrement) sortir des sentiers que d'autres ont tracé.
Si certains OVNIs avaient une origine intelligente exotique et dans l'optique d'une recherche basée sur la méthode hypothético-déductive, il est particulièrement intéressant de constater que plusieurs scénarios sont possibles et qu'ils ont tous soulevé chez moi un intérêt particulier. Car c'est précisément ce sur quoi j'ai travaillé ces dernières décennies, loin du monde ufologique et scientifique. Cette méthode, même si elle évolue dans l'emprunte hypothétique donne à réfléchir sur les aspects comportementaux du phénomène. Ce qui ne manque pas de donner une somme de travail considérable à celui qui cherche vraiment la vérité, sans pour autant se dissimuler derrière un « protectionnisme scientifique » pas toujours utile dans l'optique d'une recherche purement hypothétique.
OVNI : une réalité scientifique - [ Maj le 05-08-2021 ]
Le phénomène OVNI est une réalité scientifique dûment constatée par les chercheurs. Et rien n'est plus facile à vérifier que l'intérêt porté par certains états du monde a vouloir faire toute la lumière sur ces « phénomènes ». D'autant qu'ils ont souvent un très haut degré d'étrangeté, doublé par ce qui s'apparente parfois à un comportement intelligent, ce qui ne manque pas d'agacer et/ou d'interroger des scientifiques du monde entier.
Ci-contre, une capture d'écran du GEIPAN datant du 28-07-2021, organisme officiel du Centre National d'Études Spatiales (CNES) de Toulouse. Il s'agit d'une classification des observations françaises disposée en quatre catégories distinctes. Celle qui intéresse le plus les chercheurs est évidemment la catégorie D, laquelle regroupe 99 cas à haut niveau d'étrangeté, et pour lesquels les scientifiques n'ont aucune explication rationnelle. Soit un noyau dur de 3,4% qui demeure un mystère complet...
Cet organisme qui étudie ouvertement ces phénomènes a réalisé un travail important en terme de recueil de données, de classification et d'analyses sommaires. Les moyens financiers qui lui sont alloués sont très légers, voir insignifiants. L'ampleur de la tâche est d'autant plus lourde que ce phénomène est constaté depuis au moins 70 ans - peut-être davantage - sur l'intégralité du globe. De par ses moyens limités, on ne peut décemment pas demander au GEIPAN de dépêcher des enquêteurs de terrain partout où des choses étranges sont observées. La cible du GEIPAN s'arrête donc au seul territoire français.
Aux États-Unis, le département américain de la Défense (DoD) a reconnu avoir financé pendant des années un programme de recherche sur les OVNIs. En effet, le Pentagone à récemment admis avoir financé pendant 5 ans, de 2007 à 2012, un « programme d’identification des menaces aérospatiales avancées » (AATIP). D'autres pays dans le monde avaient déjà fait de même par le passé, étant donné la nature particulièrement étrange des phénomènes constatés, et qui ont poussé les autorités à réaliser, à minima, un travail d'enquête, de recueil de données et de classification. La récente déclassification officielle de données secrètes sur les OVNIs en Australie en est l'exemple. Il faut dire que les OVNIs, tout au moins les cas à haut niveau d'étrangeté, soulèvent une problématique sécuritaire, autant civile que militaire. Ils posent questions depuis des décennies car personne ne sait de quoi il s'agit ni comment les intercepter. Et s'il y a bien une chose que déteste les militaires, c'est la perte de contrôle de leur propre espace aérien !
Cependant, le rapport du Pentagone fournit une donnée nouvelle. Et les autorités françaises concernées feraient bien de s'en inspirer, au lieu de répéter inlassablement et à la moindre occasion, le mot « phénomène ». Car si l'acronyme OVNI s'est progressivement transformé en PAN pour la France et UAP pour les États-Unis - cela dans le but de se distinguer de la culture pop qui s'est emparée de l'acronyme « OVNI » pour identifier faussement une origine extraterrestre -, alors qu'il était lui-même un acronyme militaire pour décrire justement des « objets volants non identifiés », le rapport explique pourtant que certains de ces phénomènes représentent probablement des objets physiques. Et c'est à mon sens une avancée majeure.
Vérifions ce fait immédiatement à la lecture du rapport officiel de l'ODNI (Page 3) :
« Most of the UAP reported probably do represent physical objects given that a majority of UAP were registered across multiple sensors, to include radar, infrared, electro-optical, weapon seekers, and visual observation. »
Soit en français :
« La plupart des PAN signalés représentent probablement des objets physiques étant donné qu'une majorité de PAN ont été enregistrés à travers plusieurs capteurs, y compris radar, infrarouge, électro-optique, chercheurs d'armes et observation visuelle. »
Autrement dit, probablement des OVNIs. Il est donc intéressant de constater que malgré tous les efforts pour se détacher de cet acronyme dans les débats, il semble malgré tout resurgir, car plus « proche » de la réalité scientifique et des constats que ne saurait l'être l'acronyme « PAN », plus généraliste, car englobant toutes sortes de choses très différentes. Car un phénomène observé n'est pas nécessairement un objet. Et un objet physique n'est pas nécessairement un phénomène. Voici la définition de Phénomène selon le dictionnaire Larousse. Vous constatez comme moi qu'il n'est nullement fait mention d'un objet physique. Il manque selon moi un critère, ou une classe d'identification à ajouter aux précédentes ; celle qui décrirait précisément ce que les précédentes classes d'identifications ne sauraient décrire.
Chose certaine la réponse ne se trouve pas dans les phénomènes. Et cette absence d'identification potentielle de tout ce qui pourrait sortir de la classification des phénomènes dénote à elle seule l'absence de motivation scientifique réelle à vouloir faire toute la lumière. Car on ne risque pas de trouver ce qu'on ne cherche pas. Et encore moins quand on cherche ailleurs. Si le CNES veut bien faire le travail de récolte, de classification et d'information, il laisse le soin à d'autres instances scientifiques de se charger du plus important. Alors, qu'attendent-elles ? Mon constat est le suivant : toutes les instances concernées utilisent systématiquement la classification du GEIPAN. Autrement dit, ce que le CNES ne fait pas, les autres ne le font pas non plus. Du moins pour le moment...
Wait and See.
Ultra sceptissisme et franges ufologiques - [ Maj le 07-08-2021 ]
Le sceptique-fermé n'admet et ne comprend que ce qu'il est préparé à admettre et comprendre. Pour lui ce qui fait partie du réel est une thèse admissible, alors que ce qui est considéré comme « paranormal », ou en-dehors du champ de la réalité connue, ne l'est pas. Et toutes les manipulations psychologiques pour rester coûte que coûte dans le « réel connu » lui seront utiles. Notez qu'un processus similaire, mais inversé, s'applique également aux conspirationnistes les plus farfelus. Il y a donc des extrêmes de part et d'autre et chacune apportera son lot d'incommodités. Quand elles ne s'entendent plus, ces différentes variances ufologiques (crédules, incrédules, croyants, sceptiques-fermés et sceptiques-ouverts, etc.) s'affrontent invariablement et se disputent depuis des décennies sur la question de l'origine des OVNIs. C'est un débat sans fin qui débouche parfois sur des affrontements verbaux qui génèrent un climat délétère entre les variances concernées. À tel point qu'elles en sont parfois venues à se considérer comme des franges « ennemies », quand elles acceptent encore de se considérer.
C'est la principale raison pour laquelle j'ai progressivement abandonnée la recherche ufologique pour me consacrer à autre chose. Car si nous ne sommes pas en capacité de nous comprendre malgré nos divergences d'opinions - car finalement il ne s'agit que de ça - alors il y a peu de chances que nous soyons en mesure de comprendre quoi que se soit au phénomène auquel nous sommes confrontés. J'ai donc pris mes distances pour travailler tranquillement et acquérir une expérience non négligeable avec la méthode hypothético-déductive.
Car que savons-nous vraiment des propriétés du réel ? C'est la Science qui en délimite les contours. Mais la Science ne sait pas tout, du moins pas encore. Elle aussi a besoin d'expérimenter pour apprendre des lois de la Nature. Or, le scepticisme-fermé agit comme un prisme qui déforme d'emblée la réalité potentielle de l'objet d'étude (les OVNIs), ainsi que la meilleure façon de l'appréhender. Car plus le niveau d'étrangeté augmente (Catégorie D2), plus nos préjugés, qu'ils soient pour ou contre, nuiront purement et simplement à l'analyse objective et honnête du phénomène.
NB : La situation est plus complexe qu'elle en a l'air. Il ne s'agit pas de réagir de façon binaire comme le fait un ordinateur : vrai ou faux, bien ou mal, croyant ou non-croyant, 0 ou 1. La neutralité et l'objectivité me paraissent être des éléments fondamentaux pour mener à bien une enquête sérieuse.
Mais ce n'est pas tout. Car c'est aussi une façon, pas toujours consciente ni honnête, de se couper d'une part de réalité potentielle - donc inconnue et encore inaccessible - pour ne jamais avoir à affronter la limite de nos connaissances. Celle-ci n'est pas seulement délimitée par la Science mais aussi par chacun d'entre nous, dans notre façon d'appréhender l'inconnu. Et il serait bien vu de réaliser un travail sur soi pour sortir, une fois pour toutes, de ce mode de pensée primitif afin d'éviter de sombrer, lamentablement, dans l'erreur basique de diagnostic ; là où les données les plus importantes et les plus factuelles sont systématiquement évacuées par l'ego, balayées d'un revers de la main et balancées aux oubliettes. Là où elles ne sont parfois même pas évoquées ! Et c'est là une erreur stratégique en terme de placement, relativement à la compréhension honnête du phénomène. Car si ce dernier devait sortir des sentiers et des schémas classiques de la pensée dominante et/ou de la compréhension humaine pour être appréhendé - et il semble bien que ça soit parfois le cas - alors il ne serait jamais compris pour ce qu'il est en réalité.
Autrement dit : l'art et la manière de passer à côté de toute la splendeur céleste ! Quel dommage...
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Cet article explique qui je suis et comment j'en suis arrivé à l'ufologie.